14 février – Faire jaillir la source cachée
« Quand je parlerais les langues des hommes et celles des anges, s’il me manque l’amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante.
Quand j’aurais le don de prophétie, la connaissance de tous les mystères et de toute la science, quand j’aurais la foi la plus totale, celle qui transporte les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien …
L’amour prend patience; il est généreux, il ne jalouse pas, il ne s’enfle pas d’orgueil, il ne fait rien de laid, il ne cherche pas son intérêt, il ne s’irrite pas, il ne pense pas à mal … » (Première lettre de Paul aux Corinthiens, chapitre 13).
Tandis que je lisais ce texte, que se passait-il en moi?
j’avais l’impression qu’une baguette de sourcier venait frapper la surface durcie de mon cœur et en faisait aussitôt jaillir des sources cachées.
Et me voilà agenouillée tout à coup près de ma petite table, tandis que, comme libérée, l’amour me parcourait tout entière, délivrée de l’envie, de la jalousie et des antipathies …
(Etty Hillesum – Camp de Westerbork – Février 1942)