Si on parlait un peu politique…

Les députés proposent sagement de rétablir la peine de mort…
pour les enfants ! ( qui mettent leur maman en «détresse psycho-sociale» )

Enfin une grande loi de progrès humaniste !
Quelle dommage qu’elle ait été votée
sans gloire, en catimini,  pendant les vacances, à 1h du matin,
par quelques députés courageux :
des socialistes ( toujours généreux),
les députés de Bayrou ( toujours courageux )
et les héroïques marcheurs qui restent à… «la France en marche» !

Vous ne comprenez pas comment on en est arrivé là ?

Récapitulons, 

à la mémoire de Robert Badinter et de Simone Veil ?
En 1975, Simone Veil fait voter une loi pour essayer de canaliser et d’adoucir l’immense malheur sanglant de l’avortement clandestin, qui frappe les femmes depuis des siècles…Avec cette loi, on autorise les femmes en détresse à se faire assister, et à pouvoir  se faire avorter proprement, si elles confirment leur décision, dans les dix premières semaines de la grossesse.

Certes ! C’est cruel : on tue et on jette à la poubelle l’embryon qui est en train de se développer naturellement dans le ventre de sa maman, 
mais, à vrai dire,  on ne sait pas si c’est déjà un bébé…
On dit : il n’a pas de cerveau développé… 
est-ce déjà un humain ?

Et on se pose une grande question :
quand est-ce qu’on devient un humain ? 

Primo Levi avait déjà posé cette grande question :  

« Si c’est un homme… ?»

Retenez bien cette grande question ! 
Elle va nous suivre…

Donc, malgré les discussions et les doutes de beaucoup, en 1975, Simone Weil réussit à faire  voter  ( par une majorité de droite giscardienne )  cette Loi sur l’avortement.
Merci Madame Veil pour votre sagesse courageuse !
Je ne sais qui a dit :
«La Politique, c’est l’art de minimiser, autant que faire se peut, les conséquences du péché originel !»

Vous avez fait une loi pour minimiser les conséquences douloureuses, et souvent tragiques, des grossesses non désirées …
Vous avez voulu arrêter le drame sanglant des avortements clandestins, 
( facile pour les riches qui allaient à Londres, sordide et dangereux pour les pauvres, comme toujours…)

Votre loi ne disait pas que l’avortement est un bien  !
Elle traitait l’avortement comme un malheur,

dont on essayait de minimiser les conséquences…


Evidemment, il aurait mieux valu, ne pas avoir besoin de cette Loi…

…que la société soit différente et les humains meilleurs !
Il aurait mieux valu…
que les pères irresponsables et cyniques n’abandonnent pas les filles qu’ils avaient engrossées, en les laissant se débrouiller.
Il aurait mieux valu que les filles ne couchent pas… avec des mâles irresponsables et cyniques ( «avec des porcs», disait-on en 75 ! )
Il aurait mieux valu que les filles n’oublient pas de prendre leur pilule si elles voulaient à tout pris.…coucher avec des hommes cyniques et irresponsables,
il aurait mieux valu…
…mais votre loi essayait courageusement d’enrayer l’enchainement de tous ces malheurs.

Malheureusement, une fois qu’elle a été votée, votre loi, Madame Veil, faisait de l’avortement UN DROIT. 

1975 : l’avortement devient un droit (pour la mère ! pas pour l’enfant… )

Un droit pour la mère… pas un droit pour l’enfant (à naître… ) 
— Mais, ce n’est pas encore un enfant. Ce n’est pas un humain !
C’est seulement un embryon, qui n’a aucun droit !
— Fort bien ! …mais QUAND devient on un «bébé à naître» ?
Quand devient-on un humain, avec le droit de vivre ?

Beaucoup de questions redoutables…

Mais oui, Madame Veil ! Votre Loi généreuse amenait à se poser des questions… des questions redoutables, douloureuses, et terriblement «clivantes» comme on dit …

Est-il désiré ou non désiré ?

On nous a dit :
Il vaut mieux que les enfants qui naissent aient été désirés par leurs parents.
— S’il n’est pas désiré, il vaut mieux pour lui qu’il ne naisse pas !
— Fort bien ! Etablissons une ségrégation !
enfants désirés ?         vous avez le droit de vivre !
enfants non désirés ?  vous n’avez pas le droit de vivre !
il vaut mieux pour vous qu’on vous avorte…

Doit-il naître ? Normal ou anormal ? Beau ou pas beau ?

Hitler ou les eugénistes darwiniens américains faisaient déjà cela des les années trente !
— S’il est anormal, si c’est un monstre, il vaut mieux pour lui qu’il ne naisse pas !
— Fort bien ! Mais qu’est-ce que c’est un enfant normal ? 
il vaudrait mieux , certes, que l’humanité ne soit composé que d’enfants normaux, beaux, intelligents, en pleine santé, bien élevés…
Mais QUI va définir la NORME  d’un enfant «normal»?
Combien de chromosomes ?
Pourcentage de gènes néandertaliens ?
Couleur de peau ?
Sexualité bien définie ? Coefficient intellectuel ? 

Cet enfant est-il… tel que vous le souhaitiez ?

Est-ce que cet enfant qui va naitre sera semblable à ce que vous auriez voulu qu’il soit ?
Couleur des yeux ? Couleur de peau ? caractère ? QI ?
s’il n’est pas comme vous le désiriez, a-t’il le droit de vivre ?

A-t’on le droit…d’aider une fille-mère en détresse à ne pas avorter?

Imaginons qu’on soit (enfin… ) dans une société civilisée, riche et généreuse pour les femmes. On ferait des associations pour aider les filles-mères.
On leur dirait : « Vous êtes désespérée. Cet enfant n’a pas de père pour vous aider ! Si vous voulez le garder, nous , on va vous aider !
On va vous trouver un foyer d’accueil, une aide financière!
On vous aidera à la naissance, et après…

C’est INTERDIT ! Proposer d’aider les filles-mères, c’est faire une propagande CONTRE l’avortement ( qui est un droit ! ).Vous risquez la prison…
— Et en plus, en aidant les filles à ne pas avorter, VOUS CULPABILISEZ les filles qui ont déjà avorté ! C’est interdit…

Droit d’avorter…  avant 10 semaines, et pourquoi pas après ? Augmentons le délai légal !

— Ce n’est pas juste de refuser le droit d’avorter aux mères qui ont dépassé la date légale ! 
10 semaines , c’est trop court ! augmentons le délai légal ! 
Ce sera une nouvelle conquête des DROITS DE LA FEMME !
— Mais augmentons le délai jusqu’à quand ? Jusqu’à 6 mois ?

— A six mois, l’embryon est devenu un bébé viable qui peut très bien survivre en couveuse. A-t’on encore le droit de le tuer, par avortement ?

— On vous l’a déjà expliqué ! Si cet enfant n’est pas désiré, il vaut mieux pour lui qu’il ne vive pas !  Qu’on soit à 10 semaines ou à six mois de grossesse, c’est pareil.
—S’il est anormal ou pas beau, il vaut mieux qu’il ne naisse pas !
Si sa mère est trop pauvre pour l’élever dignement, il vaut mieux qu’il ne naisse pas !
—Mais alors, ce sont des millions de naissance qu’il faudrait interdire !

— Justement ! Il y a trop de pauvres en France ! Trop de pauvres sur la planète !
Il faut empêcher à tout prix les pauvres de faire des enfants.
— Moi, je trouve qu’on devrait stériliser les pauvres à la naissance.
— Ça c’est vrai !  il y a plusieurs milliards d’enfants qui vont naitre pour vivre ensuite dans des conditions indignes… ( Et nous ne sommes pas décidés à les aider.)
— Au lieu d’aider les pays pauvres à développer leur économie, il vaut mieux leur faciliter l’avortement !  L’avortement est un acte écologique !
— Mais oui  ! Il y a trop d’hommes sur cette planète qui n’en peut plus !  
Les humains sont en trop sur cette planète ! Il faut protéger la Nature en empêchant les hommes de se multiplier. Et surtout les pauvres… 

L’avortement n’est plus un malheur…c’est un devoir!

— Il faut cesser de dire que l’avortement est un malheur !
C’est, maintenant, non seulement un droit, mais ça doit devenir un devoir !

Etendons le droit d’avorter de la mère, jusqu’au neuvième mois !

— Pourquoi limiter la période légale de l’avortement ?
Le bébé appartient à sa mère !  Laissons à la mère le droit d’avorter jusqu’au moment de la naissance, si elle est «en détresse psycho-sociale» !
— Pourtant,  en France, est-ce que nous n’avons plus les moyens de nous occuper des mamans en détresse psycho-sociale plutôt que de les faire avorter ? 
— Et à la naissance, pourquoi la maman en détresse ne pourrait pas accoucher sous X ?
Son enfant serait soigné et adopté sans difficultés. En France, il y a tant de parents qui voudraient avoir des enfants…
— Non ! L’avortement est un droit pour les mères ! Un droit égale pour toutes !
Vous voulez refuser ce droit aux mères qui sont au neuvième mois ?
C’est une ségrégation injuste…

Profitons de la sérénité des vacances, pour faire voter CETTE LOI DE PROGRES INDISPENSABLE :
Le droit d’avorter doit être étendu jusqu’au neuvième mois, pour les mères en situation de détresse psycho-sociale !

— A partir de quand les enfants ont le droit de vivre ? Même si leur mère n’en veut plus? Allons nous rétablir la peine de mort pour les enfants ?
— Jusqu’à la naissance, le bébé, n’a pas encore été déclaré à la mairie.
Est-il déjà  un citoyen ? A-t’il des droits ?
— A-t’on le droit de le tuer,
parce qu’il est responsable de la «détresse psycho-sociale» de sa maman ?
Je connais beaucoup, d’ados…qui sont responsables de la détresse psycho-sociale de leur maman. Quand aurons-nous le droit de les tuer eux aussi ?

Qu’en penserait Robert Badinter ?

— Est-ce que les députés socialistes qui ont voté cette loi ( avec la majorité en marche… )
se souviennent qu’un dénommé Robert Badinter…

 …a fait voter, en 1981, sous François Miterrand, une loi qui abolissait la peine de mort en France.

Doit-on rétablir la peine de mort pour les bébés ?

— Et qui va faire le travail ? 
Y-at’il des volontaires pour faire le bourreau ? 
Va t’on obliger les médecins ?

Attention ! Ce site risque d’être bientôt fermé, pour pensée non conforme

— Je vois où vous voulez en venir ! Vous êtes…
contre l’avortement,
contre les femmes,
contre le progrès !
Je vais vous dénoncer à Facebook, qui va fermer votre site ! 

— Je vous jure que ne dis plus rien !
En plus, j’aurais trop peur qu’on me fasse passer pour un chrétien…
chrétien à la manière de François Bayrou, qui se réjouit du vote de «cette loi très sage et équilibrée». 
François ! Tu as certainement bien médité cette phrase célèbre d’Ivan Karamazov :
«Si Dieu n’existe pas, tout est permis !»

Donc, tout est permis, même de tuer les enfants à la naissance…

Les romains ou les chinois faisaient cela très ordinairement il y a quelques siècles…
C’était le bon temps. L’Antiquité n’avait pas été encore ramolli par le poison judéo-chrétien-chrétien et le respect de chaque personne vivante…

Donc,  je me tais !
Je fais confiance aux Sénateurs…
Je fais confiance aux Sénateurs qui vont devoir maintenant continuer — en approuvant ce projet de Loi — à nous mener sur la voie irrésistible du progrès sociétal…«en marche!» 

Qui est-ce qui chantait, jadis : «Dur ! Dur ! D’être un bébé !»

« Ce que j’ai FAIT, pas une bête ne l’aurait fait ! » (Guillaumet dans les Andes-1930)

Galilée, l’obsession de la mort, l’inaltérabilité parfaite … et la terre, jolie comme elle est, imparfaite…

Je trouve en triant dans mes notes, ces réflexions très originales de Galilée, sur la peur de la mort,…et sur la TERRE, notre terre, corruptible ( comme nous ) mais jolie comme elle est…
D’où viennent ces notes ? D’Etienne Klein ? de Claude Tresmontant ? d’un autre ?
Peu importe…elles peuvent susciter en nous des réflexions ou des contemplations très intéressantes. Voyez ce que j’en ai compris.
J’ai résumé…

Pour Platon, il y a un rapport entre l’ETERNITE, le VRAI, et le BEAU.
Il y a un rapport entre LE VRAI, qui est ETERNEL, et le BEAU.
Ce que nous pouvons comprendre nous renseigne sur LA NATURE DE L’ETERNITE.

Est parfait … CE QUI NE S’ABIME JAMAIS. Ce qui est éternel.
La figure parfaite est le CERCLE parce qu’elle est l’image de l’INFINI, de l’ETERNEL

Donc, les étoiles, tous les astres, qui sont ETERNELS, ont une trajectoire cyclique. Le système de Ptolémée, avec ses épicycles compliqués, est l’expression de cette préférence pour la perfection du Cercle.
( Il faudra attendre Kepler au 16ème siècle pour qu’on comprenne que les planètes du système solaire ne parcourent pas des cercles mais des éllipses.)

Donc, pour les Anciens, il y a deux mondes.
L’un parfait, éternel, beau et immuable. L’autre changeant, imparfait, méprisable.
Il y a donc LE MONDE PARFAIT, ETERNEL, DES SPHERES CELESTES,
des sphères de cristal pur, où se meuvent éternellement tous les astres, et le Soleil, et de la Lune,…
…et il y a NOTRE MONDE SUBLUNAIRE changeant, imparfait, qui n’est pas de cristal pur mais qui est terreux…

Galilée n’est pas d’accord ! La lune aussi est « terreuse »

Galilée n’est pas d’accord avec cette vision antique qui était celle de Platon, d’Aristote, de Ptolémée … et ainsi de tout le moyen-âge.
Avec sa nouvelle lunette astronomique, il a observé la surface de la Lune,
et il a constaté qu’elle était très imparfaite, pleine de cratères, de trous et de boutons… C’est une révélation : un changement de paradigme

« La lune est, comme notre terre, imparfaite.
Vous prétendiez qu’il y a deux mondes : notre monde terreux, le monde sublunaire, fait de 4 éléments corruptibles, …
…et le monde de la quintessence, inaltérable et parfait.
Moi, je vois bien que la lune est terreuse,…
donc il n’y a pas de monde sublunaire.


IL N’Y A QU’UN UNIVERS, et il est partout corruptible.
Donc , on a eu tort d’associer la perfection et l’incorruptibilité.

Ce goût pour l’inaltérabilité est la conséquence de notre hantise de la mort.
Ceux là qui exaltent si bien l’incorruptibilité et l’inaltérabilité,
je crois qu’ils en viennent à dire ces choses…
… à cause de leur grand désir de beaucoup survivre
et de la peur qu’ils ont de la mort. »

à cause de leur grand désir de beaucoup survivre et de la peur qu’ils ont de la mort. »
Pablo Picasso – son dernier autoportrait…

L’amour de notre terre, altérable et changeante… comme nous !

Donc on a eu tort d’associer perfection et incorruptibilité.
Et il est hors de doute que notre TERRE est bien plus parfaite,
étant comme elle est, altérable et changeante,…
que si elle était une masse de pierre,
ou même un beau DIAMANT IMPASSIBLE.
C’est cette terre, telle qu’elle est, que nous aimons.

Le temps qui passe ne nous fait pas plonger dans le Néant.

Ce que nous dit Galilée, si joliment, c’est qu’on s’est trompé en associant trop directement le temps qui passe et la mort.
Ne craignons pas le Néant !
Bergson nous l’a dit : le NEANT n’est pas pensable.
C’est une fausse idée qui se nie elle-même. Le Néant n’est pas pensable.
Et on ne peut penser la mort que si on la distingue du néant… c’est à dire si on l’imagine dans quelque chose QUI NE MEURT PAS.

De même, …
On ne peut penser l’origine de l’univers que si on imagine…qu’avant l’univers, il y avait… quelque chose ou quelqu’un… qui a pu créer l’univers.

Si on imagine qu’avant le Temps, il y avait quelque chose ou quelqu’un qui a pu inventer le Temps.
Et c’est cela la VRAIE PERFECTION à laquelle aspire notre cœur…

FIN

4 mots pour dire AIMER…

Sermon sur les 4 amours par le précheur Evangéliste hindou Ravi Zacharias
cliquez pour regarder la video !

https://vimeo.com/user103039900/review/455719702/04622cefad

L’amour (Ravi  Zacharias)
La chose la plus belle que nous cherchions en ce monde, vous et moi, c’ est l’amour.

(Army National Guard photo by Sgt. Katerine Forbes/120th PAD/JTF-GTMO Public Affairs)

Ma femme et moi sommes mariés depuis 47 ans – bientôt 48 en fait. Mais vous savez, jamais je n’oublierai le jour où nous nous sommes rencontrés. Elle avait 16 ans et moi 20. J’arrivais de l’Inde, elle venait du Canada. 
Je n’ai pas beaucoup écouté le sermon, ce jour-là. 
Je la regardais, pensant : “ c’est elle que je veux rencontrer ..” 
et, bizarrement, elle pensait la même chose.

Que je vous dise deux ou trois choses sur l’amour.
C’EST DU TRAVAIL ! 
C’EST DU TRAVAIL !

Cet anneau que vous passez à son doigt, c’est comme un tourniquet qui arrête votre circulation : lui dire oui, c’est en fait dire non à toutes les autres.

Vous, les jeunes, laissez-moi vous le dire : 
“l’amour libre” est une contradiction dans les termes.
L’amour n’a jamais cherché à être libre. 
C’est la nature de l’amour que de se lier.
C’est la nature de l’amour que de se lier.
Et la consommation physique est l’image la plus sacrée de la consommation spirituelle 
entre ces deux personnes qui se disent “oui”.

Les anciens Grecs définissaient quatre sortes d’amour :
Agapé, l’amour de Dieu
Storgé, l’amour parental, qui est de la protection
Philia, l’amour fraternel entre frères ou amis
Et Eros, qui est l’amour romantique.
Et les trois autres ont comme point de référence le premier.

Vous ne pouvez réellement définir l’amour qu’au moment où vous compris
l’Amour de Celui qui nous a créés, vous et moi.

Vous ne pouvez aimer sans donner 
et, en Son fils, Dieu nous a donné ce qu’Il avait de plus précieux. 
Jean, 3:16 : “Dieu a tant aimé le monde…”

Rembrandt – Gravure : Le Christ aux cent florins

On ne peut définir l’amour en dehors de Dieu, 
et c’est précisément là où notre culture pèche, : 
vous aimez votre voiture, votre maison, votre chien, la cuisine indienne, la cuisine chinoise, ..votre femme.

Nous n’avons plus de point de référence pour l’amour.
Nous n’avons plus de point de référence pour l’amour.
Et les trois dernières formes d’amour sont comme accrochées au porte-manteau du premier.

Et si vous vivez aujourd’hui avec le coeur brisé, avec un amour brisé, 
c’est probablement que quelqu’un n’avait pas accroché son amour 
au porte-manteau de l’Amour éternel de Dieu Lui-même.

Dans les pas d’un ange… Marc Chagall

« Quelques pas…dans les pas d’un ange » c’est le beau titre du livre de David MacNeil, fils de Marc Chagall, que je vous invite à lire cet Eté…
Vous y apprendrez plein de choses…
… sur Picasso, Matisse, Cocteau, Vence, la Côte d’Azur…
et aussi les belles-mères cupides qui entourent les hommes célèbres quand ils vieillissent !

Vous y trouverez aussi une évocation émouvante des derniers feux de la spiritualité et de l’ART SACRE, dans l’Art d’Occident au XXe siècle.
Mais oui ! En 1950 encore, tous les grands artistes, Matisse, Cocteau, Soulages… voulaient honorer leur œuvre en peignant des églises ou en faisant des vitraux dans les cathédrales. Chagall y a fait ses plus beaux chefs d’œuvre.
Apparemment, ce n’est plus à l’ordre du jour…
Aujourd’hui, au vingt et unième siècle, les artistes-adorateurs de Mammon sont occupés à sculpter « le vagin de la Reine » et autres joyeusetés… qui en disent long sur l’élévation spirituelle de nos élites, entre Las Vegas et Abu Dabhi…mais passons !

Pour tous ceux qui veulent découvrir l’étonnante spiritualité et la diversité poétique de l’art de Marc Chagall, je vous ai fait une galerie de mes œuvres préférées.

Mais j’ignorais que Marc Chagall, peintre mystique,
éternel amoureux peintre des amoureux
( souvenez vous dans « Coup de foudre à Notting Hill » le tableau avec… une chèvre, un violon, et deux amoureux ! …ça ne peut être que de Chagall ! )
Chagall était aussi un poète.
Je viens de le découvrir en lisant ce petit essai universitaire d’une étudiante pleine de profondeur et de sagacité, qui s’appelle Ingrid ! Merci, Ingrid !

Dire Dieu, dire les dieux
Chagall : Sa réponse artistique et poétique à l’impossibilité de « dire Dieu »

Essai de Ondine Portier

Marc Chagall (1887-1985) est un artiste juif du 20siècle, originaire de Russie et naturalisé français en 1937. Il est très connu pour ses peintures très colorées, lumineuses, oniriques et foisonnantes, rappelant le surréalisme, la modernité, le cubisme, sans pouvoir autant être rattaché à aucune école. 

Chagall – Vitrail de Sarrebourg

L’univers religieux dans lequel a grandi Chagall et sa propre spiritualité sont une inspiration capitale dans l’œuvre de Chagall. Son enfance en Biélorussie le plonge dans l’Hassidisme, courant judaïque (de l’orthodoxie juive) qui privilégie une « religion du cœur », c’est-à-dire une forte piété et l’amour des autres sans nécessiter aucune érudition. Le « Hassid », « homme pieux », a une profonde conscience de la présence de Dieu et voit dans toute chose terrestre son reflet. Cette religiosité a une dimension « artistique » car s’exprime souvent par le chant et la danse, dans un rapport joyeux à Dieu, le célébrant.

Hassadah Ein Krem à Jérusalem

Le travail de Chagall est profondément marqué par ce courant, ainsi que par la lecture de la Bible. Il écrit lui-même (dans un texte destiné aux visiteurs de son musée à Nice) :
« Depuis ma prime jeunesse, j’ai toujours été captivé par la Bible. Il m’a toujours semblé, et il me semble encore, que c’est la plus grande source de poésie de tous les temps. Depuis lors, j’ai cherché ce reflet dans la vie et dans l’art. La Bible est comme une résonnance de la nature et ce secret, j’ai essayé de le transmettre. »
Il puisera dans la Bible de nombreux sujets de tableaux, participant à révéler le mystère divin.

D’ailleurs, bien que juif, Chagall fera souvent apparaître le Christ dans ses tableaux, car il verra en lui une figure du « juif sacrifié ».

À Nice, un musée national est consacré à son cycle du « Message biblique », composé de 17 tableaux dont le sujet est tiré de l’Ancien testament.

Chagall se place en « mystique poétique » en essayant de révéler l’irrévélable…
(étant juif, il n’est pas censé représenter Dieu directement, éviter l’iconographie)
…ou l’irrévélé, ce Dieu invisible, avec sa propre sensibilité, sa subjectivité, ses couleurs et ses symboles presque « surnaturels ».
Chagall le dit lui-même « Je suis un mystique, ma prière c’est mon travail ».

« Je suis un mystique,
ma prière c’est mon travail ».

En résulte son art tout à fait libre et poétique, subjectif, authentique et sincère. Chagall aura à cœur de répondre à l’impossibilité de peindre et révéler Dieu, à qui il dit dans un de ses poèmes « je ne sais pas comment te peindre ». En effet, comment l’artiste peut-il peindre l’invisible et révéler le mystérieux ?

Si ses tableaux sont très connus, aussi sa poésie l’est-elle beaucoup moins ; or, elle est capitale pour répondre à cette question.
En effet, Chagall écrit une poésie non seulement semblable à ses tableaux en termes de subjectivité, de liberté et de beauté, mais aussi en reflet de ceux-ci, les « illustrant » parfois.

Compte-tenu de l’immensité du travail de l’artiste, nous ne nous concentrerons que sur quelques œuvres pertinentes sur la question de « dire Dieu » (provenant du « Message Biblique » pour les tableaux).

« Ma prière est mon travail », écrit-il.

On peut dire, en effet, que les poèmes de Chagall sont aussi souvent des prières (étant souvent adressés à Dieu), de même que ses tableaux. En effet, Chagall peint un « monde qui prie », par la couleur, l’expression (souvent « endormie », « contemplative », « songeante ») de ces êtres énigmatiques et silencieux qu’il fait apparaître dans sa peinture.

L’on peut dire que ses peintures appellent, dans la contemplation, à voir du divin ou quelque beauté mystérieuse et sacré ; sans aucun prosélytisme, ses œuvres tendent à révéler et à célébrer Dieu (et son lien aux Hommes, particulièrement au peuple juif).
Mais l’on peut aussi penser que ces tableaux sont aussi destinés à Dieu lui-même, étant une manière de le « louer » et de le « célébrer ». Or dans son poème Pour l’autre clarté, Chagall écrit justement : 

« Mon Dieu, la nuit est venue 
Tu fermeras mes yeux avant le jour  
Et moi je peindrai de nouveau           
Des tableaux pour toi 
Sur la terre et le ciel »

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Comme Aragon le désigne tel « celui qui dit les choses sans rien dire », Chagall peint Dieu sans le peindre.  Parce que l’artiste « ne sait pas comment le peindre » mais le recherche sans cesse (« À quoi ressemble-t-il, mon dieu, Où est-il » -poème Maintenant), parce qu’il est invisible mais omniprésent (pour Chagall), Dieu est au centre des œuvres « mystiques » de Chagall. C’est ce que nous allons voir dans l’huile sur toile La création de l’Homme de Marc Chagall. 

Tu m’as rempli les mains – Chagall

Je suis ton fils
sur terre qui marche à peine
Tu m’as rempli les mains
de couleurs, de pinceaux

Je ne sais pas comment te peindre.
Faut-il peindre la terre, le ciel, mon cœur,
les villes en feu, les gens qui fuient,
mes yeux en pleurs
Où faut-il fuir, vers qui voler ?

 Celui qui là-bas donne vie,
Celui qui envoie la mort
peut-être fera-t-il
que mon tableau s’illumine.

Poème de Marc Chagall, accompagnant son tableau La Création de l’homme (1956-1958) 

Dans ce tableau, Chagall fait apparaître de nombreux éléments et scènes biblique ; la tentation d’Adam et Ève (en bas à droite), le songe de Jacob (l’échelle en haut à droite), Abraham, le Christ crucifié, le don de Tables de la loi… Et bien sûr, au premier plan, un ange portant Adam endormi, représentant ainsi la genèse, la création de l’Homme, mais aussi l’acte de création en lui-même, car les traits de l’ange (qui d’ailleurs porte un pantalon) soulignent l’identification de Chagall avec celui-là ; Chagall est créateur et porteur du message divin par sa peinture.

La (grande) moitié inférieure du tableau n’est pratiquement que bleue : c’est la couleur du songe, du sommeil, du rêve, et ça peut aussi représenter le ciel, ou plus probablement la terre qui, rappelons-le, est « bleue comme une orange » (d’après le poète Paul Éluard).

Le jaune dans la partie supérieure gauche représente la lumière divine, le jour, l’allégresse (qui prends d’ailleurs le peuple de dieu).
 La couleur blanche, elle, représente la présence divine, ineffable et transparente. Le soleil tournoyant et polychrome peut représenter la vie (et ainsi Dieu ?), où une puissance divine qui emporte tous les protagonistes bibliques et le peuple de Dieu avec elle.

Les mains de dieu, sortant de la nuée blanche, apparaissent pour donner dans la lumière jaune sa parole divine, les tables de la loi.
Cette même représentation de Dieu par ce geste de don, par ces mains divines sortant d’une nuée vers la lumière, se retrouve très semblablement dans le tableau Moise recevant les tables de la loi. 

Pour Chagall, qui a été nourri du courant de l’Hassidisme, Dieu est partout, et se reflète particulièrement dans sa création. Sa présence divine est alors représentée par les mains offrants la loi, par les anges, dans le feu, la lumière et le soleil coloré et tournoyant qui emporte avec lui le peuple juif, dans l’oiseau du ciel, dans son peuple réjoui…

Ce n’est donc pas seulement un bout du tableau qui représente Dieu : dans ce tableau, on a un Dieu quasiment absent (il n’y a que ses bras ou ses actions qui sont représentées), mais aussi une omniprésence de Dieu, à la fois dans la symbolique, dans le reflet de sa création et dans l’idée générale du tableau qui représente toute l’histoire (biblique) fusionnelle et complexe de la relation d’amour entre dieu et les hommes. Chagall voulait d’ailleurs justement faire de cette œuvre un idéal d’amour.

           Cependant, Chagall, dans d’autres œuvres, représente Dieu de manière plus «concentrée », moins dissimulée (sans pour autant « peindre sa face »), même si encore une fois, l’ensemble du tableau concoure à sa compréhension et à sa révélation. C’est le cas de l’huile sur toile de 1961 Adam et Ève Chassés du paradis.
Dans ce tableau, la couleur verte prédomine, afin de représenter le jardin d’Éden qui est d’ailleurs littéralement « sans-dessus-dessous », renversé et bouleversé par la faute.  En effet, les arbres sont renversés, des oiseaux à tête de bouc ou de vaches s’envolent, de même que des poissons ailés tombés du fleuve et des silhouette humaines fuyantes sont aux coins du tableau. Au centre, un ange blanc chasse Adam et Ève du paradis, semblant leur montrer la direction. Ève et Adam, comme porté par un coq rouge (qui symboliserait la vitalité), s’en vont par la droite. Au-dessus d’eux, très discrètement, s’est représenté Chagall lui-même, peignant.

Mais si le tableau est fourni d’autant de détail, c’est le bouquet lumineux qui capte directement toute l’attention. En effet, Chagall établie une ligne de force et de lumière dans ce bouquet, qui représenterait l’arbre de vie, en jouant sur les contrastes des couleurs (les rouges et les jaunes du bouquet se détachent clairement du fond aux couleurs froides). Ce bouquet lumineux représente l’arbre de vie mais rappelle aussi le buisson ardent, symbole donc de la présence divine. Il est surmonté d’une boule blanche, qui symboliserait la parole divine. La forme circulaire peut nous renvoyer à la perfection, aux astres, ou, par analogie seulement, l’hostie donnée dans les messes chrétiennes. 

Ce bouquet fait lumineusement apparaître le divin (présent-absent), et cette représentation fait écho à une partie du poème Comme un barbare de Chagall :

« C’est d’après toi que je peins
Fleurs, forêts, gens et maisons
Comme un barbare je colore ta face
Nuit et jour je te bénis ».

Ce bouquet divin, plein de vitalité, représente de façon très positive et très marquée la figure de Dieu.
Ainsi, la couleur, qui est fondamentale dans le travail de Chagall, étant un vecteur puissant d’émotion et d’impression, une sorte de parole puissante et silencieuse, permet à Chagall de transmettre l’irrévélable et de représenter Dieu.  
Picasso dira d’ailleurs de Chagall :
« Après la mort de Matisse, Chagall est le seul artiste à avoir vraiment compris l’essence de la couleur. Depuis Renoir aucun artiste n’a eu le sens de la lumière comme lui ».

Mais dieu, dans le travail de Chagall, est aussi présent par l’action même, le sujet même du tableau. Les très nombreux éléments symboliques (subjectifs ou universels) – animaux, anges, personnages bibliques, couleurs, échelles et chandelier… – tendent tous à le révéler. Chez Chagall, Dieu est révélé par et dans sa création. 

Il est intéressant de voir comment l’irreprésentable (non seulement pour des questions de « capacités » mais aussi de droit : Chagall, juif profondément croyant, n’a pas le droit de représenter Dieu) reste concrètement irreprésenté, mais, paradoxalement, amplement révélé. Ces tableaux sont des poèmes et prières silencieux, sincères et libres, réponse possible à la question de l’impossibilité de dire Dieu.

Note de Michel Minc :
Si vous aimez Chagall, et si, un jour, vous allez vers l’Alsace,
choisissez de passer par la petite ville de Sarrebourg. Chagall y a conçu un gigantesque vitrail bleu qui est une merveille, par lequel il conclut son œuvre : Per visibilia, ad invisibilia
Par les choses visibles, accéder aux choses invisibles !

FIN

Fête de laTransfiguration… …abandon des certitudes matérialistes scientistes ?

Scientisme, matérialisme, Positivisme et …Transfiguration

Ah ! le bon temps… où l’on pouvait être serainement, et confortablement matérialiste, rationaliste, et scientiste…
En 1900, comme la matière était encore rassurante. 
Elle était éternelle, inébranlable, opaque. 
Epicure et Démocrite l’avait chantée. Elle était faite de boules de billards solides qui s’entrechoquaient depuis toujours, et se renvoyaient l’énergie éternellement. Dans un espace immuable, chacune d’elles parcouraient ces belles trajectoires mathématiques que le démon de Monsieur Laplace rêvait de pouvoir noter et d’inventorier minutieusement pour tout savoir et tout comprendre du Passé et de l’Avenir. En 1900, nous disait Monsieur Lord Kelvin, enfin, la physique était achevée. Il n’y avait plus grand chose à trouver. 
En 1900, nous disait Monsieur Viviani, la Raison humaine avait éteint, pour toujours, dans le Ciel, les étoiles de la superstition. Et nul n’allait plus jamais pouvoir les rallumer.

Comme vous aviez raison de faire confiance à la Raison humaine, Monsieur Viviani !
Ce n’est pas elle qui vous a trahi. C’est la matière elle-même. 
C’est la Matière qui nous échappe aujourd’hui. Elle est devenue beaucoup trop belle pour se laisser enfermer dans vos minutieux calculs d’ingénieurs et vos prévisions d’artilleurs… 
Courtisée par des jeunes fous qui s’appelaient Heisenberg, Schrödinger, Dirac, Dame Matière est devenue transparente, changeante, plus imprévisible et mystérieuse que jamais on n’aurait pu l’imaginer…
Mais oui ! la matière, au XXe siècle, est devenue coquette. 
Il suffit qu’un physicien quantique la regarde pour qu’elle change d’attitude,…
Mais oui ! C’est bien connu : la première chose qu’elle remarque chez un homme, c’est … s’il la remarque. 

Qu’est-ce que la Matière que nous observons ? Qu’est-ce que la Lumière ? 
Dans notre Présent, sommes- nous reliés au Passé et à l’Avenir ?  

Quel est le dialogue entre le REEL et notre conscience ?
Le peintre et le physicien se posent les mêmes questions… Albert Einstein et Giovanni Bellini.  
« On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux »

La matière lourde, opaque, inerte de 1900… est devenue à partir de 1930, 
un édifice mystérieux, en dialogue avec nous.
Monsieur Hubble et Monsieur l’Abbé Lemaitre nous l’ont révélé :
La matière a une histoire, comme nous ! 


elle a donc un passé, que nous pouvons déchiffrer et avec lequel nous dialoguons;
elle est devenue notre mère, puisque nous sommes « poussières d’étoiles ».
et… (désolé Monsieur de Laplace ! ) la Matière n’a pas d’avenir ! 
Elle n’a pas d’avenir prévisible, puisque cet avenir n’est pas encore inventé…
puisque nous sommes nous aussi conviés, en ce présent qui coule entre nos mains, de participer à cette invention de l’Avenir.

Si vous êtres pas convaincus de tout cela, nous y reviendrons abondamment… quand nous méditerons sur l’Histoire de la Révolution quantique et la Cosmogénèse…
Mais aujourd’hui, c’est tout cela qu’il faut avoir présent à l’esprit lorsque nous fêtons LA FÊTE DE LA TRANSFIGURATION.

Je me souviens de me stupeur, en parcourant distraitement le grand couloir du Musée Correr qui surplombe la place Saint Marc, à Venise, de découvrir brutalement cette apparition… l’intrusion du surnaturel et de l’Eternité dans l’histoire des hommes : La transfiguration de Giovanni Bellini (1480)
On pense à Bergson : « l’Univers est une machine à faire des Dieux ! »

Qu’est-ce que LA TRANSFIGURATION ? 

Les trois évangiles synoptiques nous en parlent…Mt 17,1-9 , Mc 9,2-9, Lc 9,28-36 
et malgré l’affolement et la stupeur qui avaient saisi les apôtres, 
car Pierre ne savait ce qu’il faisait tant était grande sa frayeur…) 
les trois récits concordent… Relisons les !

Matthieu 17 -01 
Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmène à l’écart, sur une haute montagne.
Il fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière.
Voici que leur apparurent Moïse et Élie, qui s’entretenaient avec lui.

Pierre alors prit la parole et dit à Jésus : « Seigneur, il est bon que nous soyons ici ! Si tu le veux, je vais dresser ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. »
Il parlait encore, lorsqu’une nuée lumineuse les couvrit de son ombre, et voici que, de la nuée, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie : écoutez-le ! »
Quand ils entendirent cela, les disciples tombèrent face contre terre et furent saisis d’une grande crainte.

Jésus s’approcha, les toucha et leur dit : « Relevez-vous et soyez sans crainte ! »
Levant les yeux, ils ne virent plus personne, sinon lui, Jésus, seul.
En descendant de la montagne, Jésus leur donna cet ordre : « Ne parlez de cette vision à personne, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. »

Luc 9-27 
Je vous le dis en vérité : parmi ceux qui sont ici présents, certains ne connaîtront pas la mort avant d’avoir vu le règne de Dieu. »
Luc 9-28
Environ huit jours après avoir prononcé ces paroles, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il gravit la montagne pour prier.
Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante.
Voici que deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie,apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait s’accomplir à Jérusalem.
Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, restant éveillés, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés.Ces derniers s’éloignaient de lui, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est bon que nous soyons ici ! Faisons trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu’il disait.
Pierre n’avait pas fini de parler, qu’une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu’ils y pénétrèrent.
Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! »
Et pendant que la voix se faisait entendre, il n’y avait plus que Jésus, seul.
Les disciples gardèrent le silence et, en ces jours-là, ils ne rapportèrent à personne rien de ce qu’ils avaient vu.

Marc 9,2-9
Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux. Ses vêtements devinrent resplendissants, d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille.
Élie leur apparut avec Moïse, et tous deux s’entretenaient avec Jésus.

The Transfiguration of Christ Giovanni Bellini, c. 1487 Musée du Capodimonte à Naples

Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est bon que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. »
De fait, Pierre ne savait que dire, tant leur frayeur était grande.
Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! »

Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.
Ils descendirent de la montagne, et Jésus leur ordonna de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts.

Et ils restèrent fermement attachés à cette parole,
tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d’entre les morts ».

Ils se demandaient entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d’entre les morts »
Nous aussi, gens du XXIe siècle, nous voudrions bien comprendre les rapports mystérieux entre le Temps et l’Eternité… entre notre vie brêve et l’Histoire cosmique…
Giovanni Bellini nous fait ici une belle méditation sur la Ressurrection du Christ, le matin de Päques. 
Que s’est-il passé exactement pour bouleverser ainsi les soldats de la garde, 
quelle est la réaction nucléaire qui a irradié et roussi le linceul de Turin ?

Que signifie LA TRANSFIGURATION ?

Je fouille dans les trésors de ma bibliothèque, 
et je découvre ce texte génial d’un THEOLOGIEN ARABE.  
Il s’appelle Jean Mansour, Mansour ibn Sarjoun… 
Vous ne le connaissez pas ?
Il est pourtant devenu DOCTEUR DE L’EGLISE 
et les orthodoxes comme les catholiques le vénèrent comme un saint et un Père de l’Eglise.
On l’appelle JEAN DE DAMAS, ou JEAN DAMASCENE

Jean Damascène est né dans une famille chrétienne syriaque éminente de Damas au viie siècle
Son grand-père, Mansour, était chargé de la collecte des impôts de la région par l’empereur Héraclius. À la prise de la ville par les troupes arabo-musulmanes en 635, il resta en poste dans la nouvelle administration, comme nombre de fonctionnaires chrétiens. 
Le père de Jean, Serge (ou, en arabe, Sarjoun ibn Mansour) servit lui aussi les califes musulmans : il percevait des taxes dans l’ensemble du Moyen-Orient. Il obtint des califes omeyyades qu’ils épargnent à Damas la basilique Saint-Jean-Baptiste ; toutefois, l’édifice fut transformé en mosquée 70 ans après la conquête musulmane. 
Sarjoun eut deux fils, dont celui qui devait être connu comme « Jean Damascène »
Après la mort de son père, Jean a également servi un haut officier à la Cour du califat omeyyade avant de devenir moine à Jérusalem.

Jean de Damas – Homélie pour la fête de la Transfiguration

Il y a beaucoup à dire sur ce texte magnifique… On en reparlera 

Jadis, sur le mont Sinaï, la fumée, la tempête, l’obscurité et le feu (Ex 19,16s) révélaient la condescendance extrême de Dieu, annonçant que celui qui donnait la Loi était inaccessible…et que le créateur se faisait connaître par ses oeuvres. 
Mais maintenant tout est rempli de lumière et de splendeur. 
Car l’artisan et le Seigneur de toutes choses est venu du sein du Père. 
Il n’a pas quitté sa propre demeure, c’est-à-dire son siège dans le sein du Père, mais il est descendu pour être avec les esclaves. 
pour que Dieu, qui est incompréhensible pour les hommes, soit compris.
Il a pris la condition de serviteur, et il est devenu un homme en sa nature et en son comportement (Ph 2,7),
pour que Dieu, qui est incompréhensible pour les hommes, soit compris. 
Par lui-même et en lui-même, il montre la splendeur de la nature divine.
      Autrefois Dieu avait établi l’homme en union avec sa propre grâce. 
      Autrefois Dieu avait établi l’homme en union avec sa propre grâce. 
Quand il a insufflé l’esprit de vie au nouvel homme formé de terre, quand il lui a communiqué ce qu’il avait de meilleur, il l’a honoré de sa propre image et ressemblance (Gn 1,27). 
Quand il a insufflé l’esprit de vie au nouvel homme formé de terre, quand il lui a communiqué ce qu’il avait de meilleur, il l’a honoré de sa propre image et ressemblance (Gn 1,27). 
Il lui a donné l’Eden comme demeure et a fait de lui le frère intime des anges. 
puisque nous avions obscurci et fait disparaître l’image divine sous la boue de nos désirs déréglés
Mais puisque nous avions obscurci et fait disparaître l’image divine sous la boue de nos désirs déréglés,
le Compatissant est entré dans une seconde communion avec nous, beaucoup plus sûre et plus extraordinaire que la première. 
Tout en demeurant dans l’élévation de sa divinité, il accepte aussi ce qui est en dessous de lui, créant en lui-même l’humain ; il mêle l’archétype à l’image, et aujourd’hui il montre en elle sa propre beauté. 

      Son visage resplendit comme le soleil, car dans sa divinité il est identifié avec la lumière immatérielle ;
c’est pour cela qu’il est devenu le Soleil de justice (Ml 3,20). 
Mais ses vêtements deviennent blancs comme la neige,
car ils reçoivent la gloire par revêtement et non par union, par relation et non par nature. 
Et « une nuée de lumière les couvrit de son ombre », rendant sensible le resplendissement de l’Esprit. 
Saint Jean de Damas (v. 675-749), moine, théologien, docteur de l’Église 
Homélie pour la fête de la Transfiguration ; PG 96, 545 (trad. Bellefontaine 1985, coll. Spi. Or. n°39, p. 191 rev.)

minc77@gmail.com

Mon anthologie ?

Si vous me poussez à bout, JE DIS TOUT !

Lorsqu’un homme meurt, c’est comme si la Bibliothèque d’Alexandre brulait une fois de plus…

J’ai des milliers de citations et de textes divers qui m’ont intrigué, instruit, illuminé »…(mais si !)
Je suis en train de les mettre en ordre, réunis par thèmes, et je vais les publier !
Aujourd’hui, comme vous êtes en vacances, vous devriez avoir le temps de lire et de méditer…
commençons par deux ou trois textes étonnants, pour voir si mon site fonctionne toujours. Si oui, et si ça vous intéresse dites moi OK 8
Michel MINC

D’abord, une lettre étonnante d’Albert Einstein…

Albert Einstein :« L’Amour est la seule et la dernière réponse. »

À la fin des années 1980, Lieserl, la fille du célèbre génie Albert Einstein, a donné 1 400 lettres des Einstein à l’Université hébraïque, avec l’ordre de ne pas rendre publique son contenu jusqu’à vingt ans après sa mort.

              « Chaque individu porte à l’intérieur de lui un petit mais puissant générateur d’amour dont l’énergie est en attente d’être libérée.» 

« Lorsque j’ai proposé la théorie de la relativité, très peu m’ont compris, et ce que je vais vous révéler maintenant que vous transmettez au site rentre en collision aussi avec l’incompréhension et les torts du monde. »
Malgré cela, je vous demande d’attendre le temps nécessaire avant publier, jusqu’à ce que la société ait avancée assez pour tenir compte de ce que j’explique ci-dessous.
Il y a une force extrêmement puissante pour qui jusqu’à présent, la science n’a pas trouvé une explication officielle. C’est une force qui comprend et régit toutes les autres et est même derrière tout phénomène qu’elle opère dans l’univers et qui a été identifié par nos soins. Cette force universelle est l’Amour.

Lorsque les scientifiques étaient à la recherche d’une théorie unifiée de l’univers, ils ont oublié la plus invisible et la plus puissante des forces:
L’Amour est Lumière, parce qu’il éclaire celui qui s’y donne et la reçoit. 
L’Amour est gravité, car elle rend certaines personnes attirées par l’autre. 
L’Amour est la puissance, car elle démultiplie la meilleure chose que nous ayons et permet que l’humanité ne s’éteigne pas dans son égoïsme aveugle. 
L’Amour révèle et se révèle. 
Par l’Amour, meurt et vit. 
L’Amour est Dieu, et Dieu est Amour.
Cette force explique tout et donne son sens premier à la vie. 
Il s’agit de la variable que nous avons ignoré pendant trop longtemps, 
peut-être parce que l’Amour nous fait peur, 
puisque c’est la seule énergie de l’univers que l’homme n’a pas appris à gérer à sa guise.
Pour donner une visibilité à l’Amour, j’ai fait une simple substitution dans mon équation célèbre. Si, au lieu de E = mc2 nous acceptons qu’il peut être obtenu par l’énergie le pouvoir de guérir le monde à travers l’Amour 
multiplié par la vitesse de la lumière au carré, 
nous arrivons à la conclusion que l’Amour est la force la plus puissante qui existe, car il n’a pas de limites.
L’Amour est la seule et la dernière réponse.
Après l’échec de l’humanité dans l’utilisation et le contrôle des autres forces de l’univers, qui se sont retournés contre nous, 
il est urgent que nous nous nourrissions d’un autre type d’énergie. 

Si nous voulons que notre espèce survive, si nous voulons trouver un sens à la vie, si nous voulons sauver le monde et chaque être sensible dans la vie, 
l’Amour est la seule et la dernière réponse.
Peut-être nous ne sommes pas encore prêts à fabriquer une « pompe d’Amour », 
un appareil assez puissant pour détruire toute la haine, l’égoïsme et la cupidité qui affligent la planète. 
Cependant, chaque individu porte à l’intérieur un petit mais puissant générateur d’Amour dont l’énergie est en attente d’être libéré.
L’Amour est la quintessence de la vie.
Lorsque nous apprenons à donner et à recevoir cette Énergie universelle, chère Lieserl, nous pouvons vérifier la puissance de cette formule. 
Car l’Amour est toujours vainqueur, il transcende tout et peut tout faire, parce que l’Amour est la quintessence de la vie.

Je regrette vivement de ne pas pouvoir exprimer ce qui dans mon cœur, a palpité silencieusement pour vous toute ma vie. Il est peut être trop tard pour demander pardon, mais comme le temps est relatif, j’ai besoin de vous dire : je t’aime et merci à vous, je suis arrivé à la dernière réponse.
Votre père : Albert Einstein ».

* Traduit et remis en forme par la rédaction

http://theosmunda.re/albert-einstein-lettre-a-sa-fille-lieserl/

Mes souvenirs sur les routes romanes de l’Aubrac et du Rouergue…

Pour ma julie, sur les routes romanes, entre le Puy et Saint Sernin de Toulouse,
quelques coups de cœur… au fil des chemins de Saint-Jacques !

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La Domerie d’Aubrac

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Croix sur les chemins de St Jacques en Aubrac

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Nef latérale de Conques

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Conques : la coupole à la croisée du transept

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Conques

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Conques , la solidité d’une nef romane équilibrée par ses tribunes, au dessus des bas-côtés

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Brageac

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St Pierre de Bessuejouls – La sirène

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St Pierre de Bessuejouls

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St Pierre de Bessuejouls – La lumière romane comme un Mystère… « Il y a assez d’obscurité pour ceux qui refusent de voir. Il y a assez de Lumière ôt ceux qui ne désirent que de VOIR ! » (Blaise PASCAL-Pensées)

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Sur les routes de Saint Jacques … La Domerie d’Aubrac, accueil des pèlerins

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Le pont de départ de la Route : Le Puy-en-Velay

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Sur une ancienne cheminée volcanique ( un dyke ! ) la Chapelle St Michel d’Aiguille au Puy

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Humble merveille romane au bord de la route de Néant : Les Cuns de Nant

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Eglise d’Espalion

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Le pont d’Espalion

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Une maison de pierre bien fermée pour méditer la Parole qui apportera la vraie Lumière : Espalion

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Beauté et simplicité des maisons paysannes…Jalayrac (15)

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Les maçons amoureux de la pierre : voûte en berceau rond renforcée par des arcs doubleaux : Espalion

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L’Aubrac : des croix simples et émouvantes et des vaches paisibles…

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Conques : Dans l’immense maison bien fermée, la Lumière de Dieu vient illuminer…

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« Primum vivere, postea philosopheri »  D’abord VIVRE… ensuite philosopher !

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Dieu nous aime ! C’est une bonne nouvelle à faire sonner partout ! Les anges du tympan de Conques…

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L’équilibre harmonieux d’un chœur roman : Eglise de Nant…

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NANT, sur la place du marché… le maçon roman y dévoile les secrets de son équilibre… »Ce n’est pas à la pierre de choisir sa place, mais c’est au Maître de l’Œuvre qui l’a choisie. Loué donc soit Dieu qui m’a donné ma place tout de suite, et je n’ai pas à la choisir… Ah ! Que le monde est beau et que je suis heureuse !  » (La jeune fille Violaine – Paul Claudel )

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L’arrivée des pèlerins de Saint Jacques

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Les sœurs de Saint Gervaix passent un mois d’Eté de méditation en solitude dans le plateau de l’Aubrac…

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St Alban sur Limagnole, magnifique vaisseau de pierre romane en arc brise…

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St Alban sur Limagnol, le discret ornement des fenêtres…

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Les fraternités monastiques de Saint Gerbais chantent un Office dans la momerie d’Aubrac

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St Eulalie d’Olt

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Mostuejouls, magnifique « clocher-peigne »… Nos ancêtres paysans avaient le gout de vivre dans la beauté et la simplicité…

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Le désert de l’Aubrac à Feu de Peyre…

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La momerie d’Aubrac

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Es-tu curieuse ? Visage facétieux perdu dans les voussures ( frises extérieures) du tympan du portail central de Conques …

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Merveilleux équilibre roman de l’immense nef de Conques

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Conques en Rouergue… étape essentiel des pèlerins de Saint Jacques qui marchaient vers Toulouse…

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au milieu des maigres forêts qui couvrent le Causse calcaire, la petite chapelle de St Jean de calmes ( 12)

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Jolie église romane de Saint Urcize

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Les chapiteaux du chœur de Saint Urcize (15)

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La magnifique et immense basilique romane de Saint Sernin, à Toulouse, vous dit que vous avez franchi victorieusement le Massif Central… … mais Santiago de Compostella est encore très loin… Bon courage !

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pour comprendre l’ART ROMAN du MASSIF CENTRAL
visionner le film de Jean-Michel Mahenc :
LE JEU DE LA PIERRE ET DE LA FOI

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Pour tout savoir sur les beautés de l’Art roman dans le Massif Central : indispensable…

https://vimeo.com/437720846

Pour télécharger cette video …

 

Voir d’où nous venons… nous dit où nous allons.

Je viens de trouver cette réflexion très profonde d’Aimé Michel, écrite en 1975, prophétique…

LE GRAND DESSEEIN :
Voir d’où nous venons nous dit où nous allons.
(Aimé Michel – Question Den° 7, 1975. Extraits)

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L’avenir est un gouffre. C’est sur ce gouffre que je me penche.
Quel est-il?
Je dis premièrement que la question n’est pas vaine.
Car si par une voie quelconque nous arrivions
à nous faire une idée du futur, tout le sens du présent s’en trouverait changé.

Ce n’est pas rien de SAVOIR…
…pourquoi l’on aime, l’on souffre, l’on vieillit, l’on meurt.

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 Le désenchantement matérialiste naît de son absence d’avenir.

Je dis ensuite que cette question n’est pas davantage chimérique, car la science cosmologique et l’ensemble des faits d’évolution que je viens d’évoquer donnent son vrai sens au mot de Valéry: « Nous entrons dans l’avenir à reculons ».
À reculons, certes, parce que notre regard ne porte que sur le passé et que nous ne pouvons connaître que lui directement.

Et je me désespère, je l’avoue, de n’avoir jamais su trou­ver une expression fulgurante à cette fulgurante révélation jetée à notre face par la science récente.
Parce que  voir d’où nous venons nous dit où nous allons.
Essayons de comprendre cela.

La genèse d’une étoile et de ses planêtes

La genèse d’une étoile de type solaire est une chose longue, complexe, pleine de rebondissements, et qui part de très loin.

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À l’origine, je l’ai dit, tout n’est qu’hydrogène.
Or à mesure que les événements se succè­dent dans l’espace céleste, et cela dès le début, on voit ces événements évoluer dans un sens, toujours le même, celui qui aboutit, après des milliards d’années, à la formation de l’étoile, comme si elle était le but assigné à la machine cosmique.

Un but? Mot énorme! Mot encore naguère hérétique et maudit!

Et cependant les substances les plus abondantes dans une telle étoile de type solaire sont dans l’ordre l’hy­drogène, l’hélium, le carbone, l’azote et l’oxygène.

À l’exception près de l’hélium, qui joue un rôle particulier dans la combustion, l’étoile a donc déjà la formule générale des corps vivants.

Animaux Arts235 copieMoi aussi, je suis fait essentiellement d’hydrogène, de carbone, d’azote et d’oxygène.

Autre­ment dit, encore une fois, tout se passe comme si l’immense alchimie cosmique tendait, inexorablement, à faire apparaître les éléments de la vie.

Eh bien, il se trouve que c’est précisément à cet instant-là, quand le tableau chimique de la vie est obtenu dans l’étoile, que celle-ci se met à enfanter un système planétaire.

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Les datations, notamment obtenues grâce à l’astronautique, montrent que la formation du système solaire avec ses planètes précède tout juste l’apparition de la vie sur Terre.

Comme je l’indiquais plus haut, la vie n’a pas attendu.
Elle est apparue aussitôt, avec la même patiente hâte que tous les événements qui l’avaient préparée.

Les planètes datent de quatre milliards d’années, les plus anciennes traces de vie de trois milliards huit cents millions d’années.

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Et l’on sait qu’aussitôt appa­rue, la vie s’est mise à évoluer de plus en plus vite dans le sens de la complexité.

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Quand on regarde dans la lunette, c’est bien le passé seulement que l’on voit.

 Quand donc, imitant Galilée, on regarde dans la lunette, c’est bien le passé seulement que l’on voit.
Mais un passé limité et obstinément orienté.

Si incompréhensible que cela soit, notre monde a commencé, puis a évolué vers la vie et la pensée comme un œuf en couveuse.

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C’est ainsi que les choses apparaissent à l’observation.
Cela ne découle d’aucun raisonnement, cela n’implique aucune hypothèse, aucun système. C’est ainsi, tout simplement.
C’est à cela qu’il faut adapter ses théories et ses croyances, si l’on tient à en avoir.
Toute idéologie qui suppose autre chose est dans l’erreur. Elle se heurte aux faits, elle les nie, elle est donc promise au sort des rêveries sans fonde­ment.

Cette analyse, ou plutôt cette description, nous montre en particulier que tout système centré sur l’homme est un leurre, une illusion de myope. Étant donné que l’évolution n’a pas cessé, qu’elle se poursuit ici, sur la Terre, sous le nom d’histoire, l’homme ne saurait être au cen­tre de rien.
L’homme n’est que le sommet provisoire d’une évolution locale,
celle de la Terre.
L
e propre de l’humain est de poin­ter vers le surhumain

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« L’Univers est une machine à fabriquer des dieux » (Bergson)

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L’aberration de notre temps, monstrueuse à la vérité parce qu’elle est inexcusable, c’est de ne pas voir que le propre de l’humain est de poin­ter vers le surhumain.
L’Univers est bien, comme l’avait dit Bergson, une machine à fabriquer des dieux: voilà pourquoi l’histoire s’accé­lère.

Elle a hâte de franchir l’homme, ce chaînon. Je crois que le vide dont nous souffrons présentement a une signification cosmique, uni­verselle.

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L’angoisse qui pèse sur nous naît de notre inaptitude à n’être que des hommes.

L’homme est une légende.
Dans les pays où l’esprit n’est plus asservi aux seules tâches du salut corporel, il ne sait quoi inventer pour échapper à sa destinée surhumaine. C’était si simple d’être le roi des animaux
!

-18 000 -15 000 Grottes de Lascaux, Ensemble de la scene du puits copie.jpgTrop tard. Le souffle du big-bang continue de résonner dans l’immen­sité de l’espace-temps. Il nous pousse au-delà de nous-mêmes, vers l’inconcevable.
Mais de cet inconcevable, du moins, pouvons-nous dire quelque chose:
c’est le signe PLUS !

Notre futur…
…c’est davantage de conscience, davantage d’intelligence, davantage d’amour.Eugene_Carriere_Maternit_ (330 sur 332) copie

Notre futur, c’est davantage de conscience, davantage d’intelligence, davantage d’amour. Cela, c’est sûr.
Ou alors, c’est un passé de quinze milliards d’années qui se trouverait démenti.

 Quand on a une fois, une seule, pénétré au cœur de ces faits, tout paraît changé. Le présent prend un autre sens.
On ne cesse de découvrir en lui les promesses du futur.
La vie et la mort personnelles sont rétablies dans ce qu’elles sont réellement: des péripéties.

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J’ai écrit précédemment que l’angoisse du matérialisme naît de son absence d’avenir.
Et en effet, quel sens accorder à la vie fugitive de l’homme dans un monde éternel?

Quelle valeur?

le monde n’est pas éternel, il est un travail qui s’accomplit, qui s’ache­mine vers un but.

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Nous ne pouvions espérer de la science nulle révélation plus bouleversante que celle-ci: le monde n’est pas éternel, il est un travail qui s’accomplit,
il est un travail en cours qui s’ache­mine vers un BUT.

Ce travail a commencé et s’est développé jusqu’à nous en laissant des traces que la science décrypte.

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Tout donne à pen­ser qu’ailleurs, dans l’environnement des étoiles plus anciennes que le Soleil, l’immense et mystérieux projet des choses est plus avancé qu’ici.
Nous ne sommes pas seuls.
La condition surhumaine où nous courons existe déjà ailleurs.
Notre aventure a une signification, elle s’inscrit dans un dessein.

C’est l’homme, dernier produit de cet enfantement,
qui a lui-même produit toutes les valeurs morales

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Et nous savons que ce dessein est bon,
puisque c’est l’homme, dernier produit de cet enfantement,
qui a lui-même produit toutes les valeurs morales.

Elles étaient donc inscrites dans le Grand Dessein.
Elles sont un de ses buts.

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«Tu ne douterais pas de moi… sans l’ESPRIT que patiemment je t’ai créé.
C’est Moi, dit la Pensée antérieure à toutes choses,
c’est Moi qu’en doutant, tu attestes.
»

Sans commentaire!

Aimé Michel – dernier message 1975 

Réflexions à creuser sur… l’UNIVERS, un chantier en cours…

Chers lecteurs…

Je reprend mes travaux sur la genèse, — en commençant d’abord par
une nouvelle anthologie de réflexions compilées et annotées par moi,
à partir des textes et des conférences de physiciens et d’astronomes éminents : Etienne Klein, Hubert Reeves, Trinh Thuan, Aimé Michel, etc
classés sommairement par thèmes.
C’est une base de réflexions et de questions à se poser :
aidez moi à la compléter et à la commenter !

Mon corps est fait 200 milliards de milliards de milliards de particules,
 qui existaient déjà dans le chaos initial de l’univers :
c’était des électrons, et des quarks, les unités fondamentales de la matière.…

Au début, il y a 13,7 milliards d’années, toutes ces particules de mon corps, Isolées et indépendantes, erraient en désordre dans un magma chaotique.Aujourd’hui, dans mon corps, elles sont intégrés dans un système extraordinairement complexe et superbement organisée.

Comment l’ordre a-t-il émergé du chaos ?

L’univers et l’HOMME ont une HISTOIRE, une histoire commune !
L’homme de science, aujourd’hui, s’est transformé en historien de la nature :
L’homme de science, en écrivant l’histoire de la matière qui s’organise, écrit sa propre histoire, son autobiographie. 

Tout ce qui existe – pierre, étoile, grenouille ou être humain – est fait de la même matière, des mêmes particules élémentaires. 
Seul diffère l’état d’organisation de ces particules les unes par rapport aux autres. 
Seul diffère le nombre d’échelons gravis dans la pyramide de la complexité. 

En 1900, la matière, …éternelle et immuable?

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Les « savants ». des siècles passés étudiaient une réalité qui leur paraissait » éternelle et in-changeante : les lois des étoiles, les lois des atomes. 
Puis la GEOLOGIE leur a dit :
la terre a une histoire
la PALEONTOLOGIE leur a dit:
les espaces vivantes partagent une histoire; l’homme a une histoire
la COSMOLOGIE leur a dit :
les étoiles, les galaxies et l’univers lui-meme ont une histoire. La structure même du cosmos est en évolution. 

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Au commencement, aucune forme, aucune structure…

les atomes n’ont pas toujours existé :
 ils apparaissent à un instant donné, grâce au jeu combiné des forces gravitationnelle, électromagnétique et nucléaire. 

 

Il y a quinze milliards d’années, l’univers n’était que chaos : température, densité, inorganisation extrêmes. Il n’hébergeait aucune structure, aucun système organisé
la matière s’est organisée à mesure que la température cosmique, en régression continuelle grâce à l’expansion universelle, laissait le champ libre aux diverses forces de la nature. 

les 3 forces entrent en scène successivement quand l’expansion de l’espace et son refroidissement vont le permettre

Chaque scientifique surveille une force de la Nature

L’astronomie nous parle de la formation des galaxies et des étoiles par l’action de la force de gravité sur la purée initiale. 
La physique essaie de comprendre comment, dans le centre incandescent des étoiles, les particules élémentaires entrent en fusion et engendrent les noyaux atomiques. 
La chimie reconstitue les étapes par lesquelles les noyaux et les électrons, éjectés des astres moribonds, s’associent dans l’espace interplanétaire en atomes, molécules et grains de poussière. 
A nouveau à l’œuvre, la gravité rassemble ces petits grains et donne naissance aux planètes solides. Ces événements encore mal expliqués sont l’objet de la planétologie. 
Certaines de ces planètes ont des atmosphères et des nappes liquides où la biochimie, avec le concours de la géologie, tente de comprendre la formation des premières cellules vivantes. 
A ce point, la biologie rejoint la paléontologie pour nous amener, par la voie arborescente des lignées animales, jusqu’aux organismes supérieurs et à l’apparition des hominiens

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Hubert Reeves : un univers qui prend conscience de lui-même, et qui s’interroge sur son âge…

Nous sommes amenés ici à une vision du monde bien étonnante : 
un univers qui prend conscience de lui-même.
La biologie nous apprend que l’homme est le produit d’une longue évolution animale à partir de la cellule.
La biochimie rentrée plus vraisemblable rend très vraisemblable l’idée que la cellule est le fruit d’une chaîne de réactions chimiques À partir de quelques molécules simples.
L’astrophysique nous montre comment ces molécules se sont formés dans l’espace à partir de noyaux atomiquex engendrés dans les étoiles

Il a fallu une longue gestation de 13 7 milliards d’années 
pour engendrer un être capable de conscience,
et capable de demander son âge à l’univers !


L’ histoire de L’univers, c’est l’histoire de la matière qui s’organise.

Quand l’univers apparait, il y a 13,7 milliards d’années, c’est le désordre, le chaos complet. 
Il n’y a aucun organisme vivant, aucune molécule, aucun atome, aucun noyau.
Et d’autre part aucune planète, aucune étoile, aucune galaxie.
C’est une grande purée dans laquelle nagent ce que les physiciens appellent des particules élémentaires. 

On peut se le représenter comme des billes microscopiques, sans structure, sans architecture, sans pedigree.
Tout au long des ères, ces particules vont s’associer pour former des systèmes complexes.
Ces nouvelles unités vont elles-mêmes s’associer pour créer des systèmes plus évolués encore.
Or plus un système complexe, plus il est capable d’agir sur son entourage, et plus il est performant.

6-mois-650-grammes-30-centimetres_visuel_diapo-1 copieLe système le plus évolué à notre connaissance, c’est l’être humain.

Fayoum 4 copie.jpgQuand vous fermez les yeux et prenez conscience de votre corps, de votre propre existence,
quand vous ouvrez les yeux et observait l’univers,
vous êtes complices et la plus grande performance jamais réalisé l’univers n’avait jamais été regardé et compris comme aujourd’hui.

Nos corps sont constituées d’une centaines de milliards de milliards de milliards de particules élémentaires.
Il n’y a pas qu’en astronomie que l’on rencontre des nombres extravagants.

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Toutes ces particules sont impliqués dans une organisation d’une complexité époustouflante.
Pour pouvoir dire «je» il faut que des myriades de molécules d’oxygène, en provenance de l’atmosphère, soient pompées dans mes poumons, véhiculées par les globule rouges de mon sang jusque’ dans mon cerveau et, de là, distribuées à des milliards de neurones qui se chargent et se déchargent plusieurs fois  par seconde…

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Il faudrait des bibliothèques entières pour décrire ce que, aujourd’hui, nous savons des réactions chimiques essentielles à la vie.
Et nous avons à peine effleuré le sujet

Gravir les échelons de la complexité pour comprendre

Il y a quinze milliards d’années, chaos, aucune structure, aucun système organisé
Il y a quinze milliards d’années, l’univers n’était que chaos : température, densité, inorganisation extrêmes.
Il n’hébergeait aucune structure, aucun système organisé

les grands nuages diffus de matière qui hantent les espaces sidéraux sont dans un état voisin du chaos initial

les grands nuages diffus de matière qui hantent les espaces sidéraux sont dans un état voisin du chaos initial
Les étoiles, formées à partir de ces nébuleuses, se situent déjà un peu plus haut.
Elles sont beaucoup plus structurés que les atomes d’une étoile gazeuse, mais incomparablement moins que les atomes d’une patte de grenouille.

Le cerveau humain, avec ses milliards de neurones interconnectés,
constitue l’échantillon de matière le plus formidablement structuré de notre connaissance. 

Les rôles et les oeuvres de chaque créature sont à la mesure de leur complexité
les plus simples :
Les étoiles se contentent de briller, 
les bactéries se meuvent et se reproduisent, 
mais l’être humain accomplit la plus haute performance jamais réalisée dans l’univers :
prendre conscience de sa propre existence et de celle du monde extérieur.

La science émerge de cette activité du cerveau
pensant et questionnant
pour comprendre comment il en est arrivé là.

En certains îlots favorisés, la matière organisée se pose des questions…
en certains lieux privilégiés, en certains îlots favorisés par des conditions physiques appropriées, la matière a pu « céder » à ses pulsions organisatrices et accoucher des merveilles dont elle possède le secret. 

Avec les nébuleuses, les étoiles, les pierres et les grenouilles, avec tout ce qui existe,
nous sommes engagés dans cette vaste expérience d’organisation de la matière. 

Loin d’être étrangers à l’univers, nous nous insérons dans une aventure

Loin d’être étrangers à l’univers, nous nous insérons dans une aventure qui se poursuit sur des distances de milliards d’années-lumière.
Nous sommes les enfants d’un cosmos qui nous a donné naissance après une grossesse de quinze milliards d’année
les pierres et les étoiles sont nos sœurs.

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